Tour d’horizon de mon année 2021

28 mars 2022




A bien des égards, l'année 2021 fut une année plutôt étrange. Et je me rends compte après coup qu'elle m'échappe, informe dans mon souvenir, comme elle m'aura échappée dans son présent. Cette année, j'aurais bien du mal à la qualifier. C'est sans doute un peu pour cette raison que j'ai tant tardé à en faire le bilan, enserrée d'un flou mental, de cette sensation que je n'arrivais pas vraiment à les saisir, ces douze mois passés. 

2021 fut une autre année covid, avec son lot d'incertitudes et de mauvais changements, ce resserrement du monde et ce repli sur soi. Année de la libération mais qu'à moitié, 2021 nous aura fait passer par une foule de bouleversements de nos modes de vie, entre les re-confinements, les fermetures des commerces, l'interdiction de dépasser le périmètre de son département, les couvre feux, les questionnements autour du vaccin, du futur, l'écrasant pass sanitaire, l'impossibilité de se projeter et ce marasme ambiant étirant le temps, délayant les joies.

Pour ma part, j'ai fini l'année sur les rotules et je comprends qu'en 2022 je paye les pots cassés de 2021. Anxiété, c'est l'auto-diagnostic généralisé auquel je suis parvenue, ne me reconnaissant plus vraiment dernièrement. Il va falloir soigner ça. Je l'ai sentie doucement décliner, ma santé mentale, mais je ne pensais pas qu'elle se dégraderait tant que ça. 2021, l'année qui m'aura ôté le sommeil ...

A bien y regarder pourtant, 2021 fut une année pleine de couleurs et de bons souvenirs, ce qui est très contradictoire. Ou pas tant que ça finalement. Avec le recul, je me rends compte que j'ai tout concentré dans l'échappatoire, fait en sortes de multiplier les parenthèses et les échappées, les doux moments, pour m'en nourrir plus que d'habitude. En ça, je me félicite. Assez instinctivement, et sans réflexion globale, j'ai vraiment cherché à vivre un peu plus fort, poser des points vibratoires dans la partition temporelle de l'année. Une année d'attente aussi, mais une année non subie finalement, contrairement à l'année précédente. Je crois, tout simplement, que j'ai lâché prise et accepté de vivre au jour le jour. Et soit dit en passant c'est plutôt agréable, autant que sage, de vivre au jour le jour. On aurait peut-être à y gagner de ne pas attendre une pandémie pour tirer plus souvent du côté de ce mode de vie.

Dans mon Bilan culturel de 2021, j'essayais de poser des mots sur la morosité de cette année, cette sensation de l'avoir vécue comme anesthésiée, sur le bas côté de la route. Peut-être que 2021 m'aura fait vieillir, plus qu'une autre année, oui. En tous cas, elle m'aura éprouvée, m'aura drainée de toute mon endurance. Mais elle aura aussi eu le mérite de permettre une renaissance, en dégageant le terrain de certains de ses encombrants. 2021 aura été transitoire, une passerelle. Et elle aura eu le souffle de toutes les fins de cycles, finalement. 

Du point de vue santé physique, je sens que 2021 m'aura renforcée. Les crises d'algodystrophie ont été peu nombreuses et m'ont laissé le champ libre, ce qui me donne bon espoir pour la suite. Alors je commence 2022 déjà épuisée, certes, mais motivée et prête à l'action. A présent j'ai la sensation d'avoir le volant en mains, de revenir sur le devant de la scène. Tout est à reconstruire. 

Le voici donc, ce maintenant traditionnel tour d'horizon de mon année. Cette fois-ci, je me suis exposée, bien plus que les précédentes. Et c'est toujours un exercice qui me déstabilise et me met mal à l'aise. Ouvrir son intimité, faire face à sa propre image, pas des choses qui me plaisent. Instinctivement, je sens pourtant ça nécessaire. C'est sans doute aussi ça, le lâcher prise. 
Plongée très intime dans mon insaisissable année 2021.



 JANVIER 





 FÉVRIER 





 MARS 



 AVRIL 








 MAI 







 JUIN 





 JUILLET 







 AOÛT 






 SEPTEMBRE 






 OCTOBRE 






 NOVEMBRE 






 DÉCEMBRE 





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