Pour beaucoup d'entre nous, l'été c'est souvent l'occasion de bâtir un projet parallèle, du type de ceux qu'on ne prend pas le temps de s'accorder d'habitude. Il fait chaud, il fait beau. Le temps semble comme ralenti. L'attention se décompose sur des petits riens, qui nous semblent invisbles le reste de l'année.
Le climat est idéal pour se pencher sur autre chose. Ce peut être un projet créatif, peindre un tableau, faire un herbier, s'inscrire à un stage de danse, ou plus trivial, ranger le bureau, trier la paperasse, repenser sa garde robe. Pour ma part ce projet s'est articulé autour d'une initiative créative, of course : renouer avec l'écriture, celle avec un grand E.
Pour se faire, j'ai choisi de m'aider d'un cadre. Parce que de moi à moi sans intermédiaire, j'étais à peu près sure que ça ne tiendrait pas longtemps cette volonté. En ce mois de juillet, j'ai donc vécu au rythme du Camp Nanowrimo.
Pour se faire, j'ai choisi de m'aider d'un cadre. Parce que de moi à moi sans intermédiaire, j'étais à peu près sure que ça ne tiendrait pas longtemps cette volonté. En ce mois de juillet, j'ai donc vécu au rythme du Camp Nanowrimo.
Tous ceux (ou presque) qui s'intéressent de près à l'écriture ont déjà entendu parler du Nanowrimo, ce challenge mondial au nom barbare.
Acronyme de National Novel Writing Month, il se tient traditionnellement au mois de Novembre, et repose sur le concept suivant : proposer à tous les participants d'écrire un roman en un mois. 50 000 mots en 30 jours, pour être plus précis.
Pour ma part, je m'étais fait mon idée sans essayer, gloussant que c'était ridicule, absurde, et que personne ne pouvait écrire de la qualité dans des conditions pareilles. Soit, je n'avais pas complètement tort. Cependant le Nanowrimo a la particularité, en se focalisant sur le fait d'avancer coûte que coûte, de gagner du temps, d'une certaine façon. On pourrait résumer les choses en ces termes: "écris ton histoire jusqu'au bout avant que tu ne t'en lasses, tu corrigeras / modifieras tout plus tard".
Il existe trois sessions Nano au cours de l'année.
- L'officiel mois du Nanowrimo, en Novembre, qui vous astreint à un objectif de 50 000 mots.
- Ainsi que deux Camp Nanowrimo, respectivement en Avril et en Juillet, où c'est à vous de déterminer le volume de mots que vous voulez écrire pendant le mois.
Le Camp Nanowrimo se veut plus interactif. Se présentant sous les traits d'un vrai camp de vacances à la montagne, il offre une interface originale qui permet à l'utilisateur de situer ses progrès au cours du mois. Moins rigide et plus libre (tu peux choisir d'écrire 10 000 mots, ou même 500 si tu ne veux pas commencer trop ardu), il offre aussi la possibilité d'échanger avec des compagnons de galère.
L'intérêt, c'est donc de se motiver en s'inscrivant dans un cadre, mais aussi dans une interaction avec d'autres férus d'écriture. Le concept de cabins (cabanes) apparait dans les Camp Nano Wrimo. En tant que français, il y a peu de chances pour que tu tombes dans une cabin francophone, l'option de cette demande n'étant pas disponible actuellement. Mais échanger avec de vrais gens en train d'écrire eux aussi, face aux mêmes problèmes que les tiens ou au contraire, les ayant surmontés, c'est toujours très enrichissant. Et c'est toujours aussi l'occasion de tester / améliorer son niveau en anglais.
Pour plus d’informations : NaNoWriMo (Novembre) / CampNaNoWriMo (Avril et Juillet) / http://wrimos.fr/
Le Camp Nanowrimo se veut plus interactif. Se présentant sous les traits d'un vrai camp de vacances à la montagne, il offre une interface originale qui permet à l'utilisateur de situer ses progrès au cours du mois. Moins rigide et plus libre (tu peux choisir d'écrire 10 000 mots, ou même 500 si tu ne veux pas commencer trop ardu), il offre aussi la possibilité d'échanger avec des compagnons de galère.
L'intérêt, c'est donc de se motiver en s'inscrivant dans un cadre, mais aussi dans une interaction avec d'autres férus d'écriture. Le concept de cabins (cabanes) apparait dans les Camp Nano Wrimo. En tant que français, il y a peu de chances pour que tu tombes dans une cabin francophone, l'option de cette demande n'étant pas disponible actuellement. Mais échanger avec de vrais gens en train d'écrire eux aussi, face aux mêmes problèmes que les tiens ou au contraire, les ayant surmontés, c'est toujours très enrichissant. Et c'est toujours aussi l'occasion de tester / améliorer son niveau en anglais.
Pour plus d’informations : NaNoWriMo (Novembre) / CampNaNoWriMo (Avril et Juillet) / http://wrimos.fr/
Après m'en être bien gaussée, la curiosité aidant, je me suis laissée tenter par les arguments glanés je ne sais plus très bien où. Il faut dire que dernièrement, je me suis énormément renseignée, documentée, et que j'ai prêté attention aux sons de cloche qui tournent dans le monde des écrivains et scénaristes.
J'étais persuadée que le Nanowrimo n'était pas fait pour moi.
Spoiler : j'avais tort.
La vérité est que tout ne convient pas à tout le monde, que nous fonctionnons tous différemment et qu'une des quêtes les plus ardues mais les plus nécessaires sur cette Terre serait selon moi de se comprendre, soi et ses propres attentes afin d'organiser les choses en fonction de cette connaissance de soi.
Au début j'ai eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à me mettre en train.
Les premiers jours, j'écrivais moins de 100 mots par jour, aka même pas un paragraphe. Je luttais, je n'arrivais pas nécessairement à écrire tous les jours, mais je faisais tout pour essayer de m'y tenir. A partir du 10-15 Juillet, je me suis mise à écrire un peu plus, et plus régulièrement, entre 300 et 500 mots par jours. C'était toujours difficile, mais ça venait plus facilement. Passé le 20 Juillet, j'arrivais à m'enfiler 1000 mots par jours, même dans une phase de mon histoire où je me sentais bloquée.
J'ai souvent relu ce que j'écrivais. Pas tous les jours, mais souvent. Je n'ai pas essayé de me juger particulièrement : je savais très bien que ce n'est qu'en me relisant le mois prochain que je saurais dire si mon écriture était mauvaise ou pas trop mal. Le temps nécessaire pour laisser décanter n'est pas une légende, cette étape est vraiment l'étape la plus importante à respecter dans le processus créatif, je trouve.
Quand je bloquais, et c'est arrivé souvent, je lâchais le clavier et je m'emparais de mon journal d'écriture. Mettre en mots mes blocages m'aidait toujours à trouver la solution pour les contourner. Le pouvoir de l'écriture est effrayant : coucher des mots sur papier apporte de la clarté d'esprit très rapidement, du genre de celle qu'on ne peut pas ignorer.
Au beau milieu d'un paragraphe que je n'arrivais pas à écrire, je sortais prendre l'air, quand ma cheville me le permettait. Boire un café en bas, aller me balader dans Marseille ou m'installer ailleurs pour faire mes exercices d'artiste bloqué (cf le programme de Julia Cameron dans son livre Libérez votre créativité, mais ceci sera l'objet d'un autre article à part entière).
J'ai remarqué que lieu et positionnement du corps affectaient la disponibilité de l'esprit. Que beaucoup de choses de prime abord sans importance, influençaient mon aptitude à écrire.
Les premiers jours, j'écrivais moins de 100 mots par jour, aka même pas un paragraphe. Je luttais, je n'arrivais pas nécessairement à écrire tous les jours, mais je faisais tout pour essayer de m'y tenir. A partir du 10-15 Juillet, je me suis mise à écrire un peu plus, et plus régulièrement, entre 300 et 500 mots par jours. C'était toujours difficile, mais ça venait plus facilement. Passé le 20 Juillet, j'arrivais à m'enfiler 1000 mots par jours, même dans une phase de mon histoire où je me sentais bloquée.
J'ai souvent relu ce que j'écrivais. Pas tous les jours, mais souvent. Je n'ai pas essayé de me juger particulièrement : je savais très bien que ce n'est qu'en me relisant le mois prochain que je saurais dire si mon écriture était mauvaise ou pas trop mal. Le temps nécessaire pour laisser décanter n'est pas une légende, cette étape est vraiment l'étape la plus importante à respecter dans le processus créatif, je trouve.
Quand je bloquais, et c'est arrivé souvent, je lâchais le clavier et je m'emparais de mon journal d'écriture. Mettre en mots mes blocages m'aidait toujours à trouver la solution pour les contourner. Le pouvoir de l'écriture est effrayant : coucher des mots sur papier apporte de la clarté d'esprit très rapidement, du genre de celle qu'on ne peut pas ignorer.
Au beau milieu d'un paragraphe que je n'arrivais pas à écrire, je sortais prendre l'air, quand ma cheville me le permettait. Boire un café en bas, aller me balader dans Marseille ou m'installer ailleurs pour faire mes exercices d'artiste bloqué (cf le programme de Julia Cameron dans son livre Libérez votre créativité, mais ceci sera l'objet d'un autre article à part entière).
J'ai remarqué que lieu et positionnement du corps affectaient la disponibilité de l'esprit. Que beaucoup de choses de prime abord sans importance, influençaient mon aptitude à écrire.
Mes émotions, pour commencer. Impossible d'écrire en pleine crise de colère froide ou de la tristesse ardue qui en découle. Impossible d'écrire après une dispute ou une grosse contrariété. Impossible d'écrire en pleine vague d'abattement (elles sont nombreuses lorsqu'on a une algodystrophie de la cheville).
J'ai remarqué que j'avais du mal à écrire si je ne me sentais pas large dans le temps. C'est à dire, si j'avais moins de 2h devant moi, délais minimal pour moi, en dessous duquel je ne me sentais pas libre.
Mais je me suis surtout rendue compte qu'à l'aide de quelques outils, j'ai réussi à devenir régulière, et ce qui relevait de la difficulté la plus extrême auparavant me venait de plus en plus facilement. Comme quoi c'est vraiment de la gymnastique, un muscle à faire travailler pour le rendre efficient.
Au bout d'un moment, à force de suer, on avance. Et le challenge devient gratifiant. Les mots s'envolent au compteur. Je fini un premier chapitre. Puis un second. Pas trop mal pour un texte sur lequel on est sensé être bloquée. Je commence à me dire que mon objectif choisi à la louche, 25 000 mots, je vais même pouvoir y arriver, tiens ! Mais non. Que nenni. J'ai du me contenter d'un objectifs de 15 000 mots, ce qui n'est franchement pas mal pour quelqu'un qui se remet doucement- doucement à l'écriture.
Du point de vue de la cabin, ça n'a pas spécialement été intéressant de mon côté, je suis tombée sur un groupe assez peu actif. Nous avons un peu échangé au début, et ça s'est très vite arrêté. La plupart d'entre eux n'ont pas atteint leurs objectifs, de même que moi. Les plus opiniatres y sont parvenus, bien sûr. Trois personnes sur vingt.
Voir la progression quotidienne de mes compagnons de cabin me motivait à avancer moi aussi. Un lent ballet de chassés croisés s'est installé entre nous. Chaque jour, les compteurs s'étoffaient. Il fallait s'accrocher pour rester au même niveau, ne pas trop se faire dépasser. En définitive, sur 20 participants à cette cabin, j'ai fini 6ème, en terme de volume d'écriture.
- déterminer son nombre de signes
Pour ma part je l'ai fait très arbitrairement, sur la base d'une statistique à la louche. Il faut savoir qu'il est franchement difficile d'écrire plus de 1000 mots par jour, hormis si vous êtes très expérimentés et / ou dans le vif du fluide créatif. De mon coté j'ai opté pour 25 000 mots écrits en un mois. J'en ai finalement écrits 15 000. J'aurais du être un peu plus réaliste et commencer légèrement plus bas. 15 000 mots, c'était environ 500 mots écrits par jour, ça aurait été je pense un bon rythme pour quelqu'un comme moi qui cherche à réintroduire doucement l'écriture dans son mode de vie quotidien.
- le choix des outils
Comme souvent, je suis restée fidèle à Scribbook, super outil en ligne, qui me permettait d'écrire d'à peu près partout depuis chez moi, dans un café, depuis la maison de campagne, et même depuis mon téléphone portable si j'en avais eu envie. Scribook a l'avantage d'afficher une interface claire, précise et efficace, qui compte les mots et les signes avec un décompte visible et motivant. Son système de sauvegarde toutes les x minutes vous permettra de ne rien perdre de vos données, même lorsque votre ordinateur, lui aussi souffrant de la chaleur, décide de redémarrer inopinément.
A la fin de chacune de mes journées, je reportais le nombre de mots que j'avais écrit directement sur le word count du site Camp Nanowrimo, pour mesurer ma progression.
- le journal d'écriture
En plus de tout ça, je me suis octroyée un journal d'écriture à la main. L'idée, c'était de tenir un journal de bord de mon écriture sur ce mois-ci. Le procédé avait l'avantage de réussir à penser sur papier ce qui remue dans sa tête, donnant quelque chose de plus palpable au processus d'écriture. J'y notais par exemple ma progression, y confiais mes difficultés et essayais de trouver des solutions en conscientisant les problèmes de cette façon-là. J'avais trouvé ce conseil dans un podcast et, si je n'avais pas trouvé nécessaire de l'appliquer jusqu'à présent, je pense que c'est une méthode à laquelle je collerai désormais car, j'ai dans l'idée qu'il m'a beaucoup aidée, ce carnet de bord. A mesure que je bloquais, je brainstormais sur papier pour solutionner mes problèmes, ce qui est nettement plus efficace qu'un brainstorm uniquement dans sa tête. J'y répertoriais aussi les causes qui m'empêchaient d'écrire et ralentissaient mon rythme, et celles qui me motivait à écrire, également.
- essayer de se trouver une routine d'écriture
Ecrire tous les jours de telle heure à telle heure, écrire toujours depuis le même fauteuil, écrire avec le même genre de musique, écrire en buvant du chocolat chaud, peu importe. Pourvu que vous arriviez à vous conditionner vous-même, à l'aide d'outils et de détails plaisants, à vous mettre à la tâche tous les jours, sans pâtir du côté répétitif. Faites preuve d'imagination, écoutez-vous, soyez vous-même. Et surtout, gardez en tête l'importance du plaisir dans le choix d'une routine (évolutive ou pas) à observer sur la durée.
De l'importance d'une
Tous les grands écrivains le disent. Il faut écrire tous les jours. Se créer un rituel, un état d'esprit qui pousse à le faire et s'y tenir coute que coute.
J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de temps à l'accepter. "Routine" étant un mot auquel je suis allergique, à l'ouest de ma personnalité plutôt spontanée et intuitive, incapable de tenir la moindre régularité, je me sentais complètement en opposition avec le concept de "routine".
Et pourtant. Au fur et à mesure de mon mois du Camp Nanowrimo, je me suis aperçue qu'en pratiquant le même rituel chaque jour (plus pour des raisons pratiques que par volonté propre à vrai dire) l'écriture devenait plus facile, plus fluide, plus instinctive et même plus qualitative.
Il appartient à chacun de se créer sa routine créative, en fonction de ses besoins et de sa personnalité. La mienne, par exemple, s'est articulée autour des points suivants :
- la bonne tenue de combat
En tant que personne qui se visualise toujours de l'extérieur dans toutes les situations, je trouve important de me créer une image valorisante de moi-même, d'autant plus que je sais que c'est celle que je retiendrai de mes heures passées à mes sessions d'écriture.
J'ai remarqué qu'enfiler la même tenue (que j'adore) chaque jour pour écrire, arrivait à me conditionner agréablement, préparant mon cerveau à ce quoi il allait se pencher durant les prochaines heures.
Je commençais donc par me mettre ces fameuses lunettes de vue dont je ne me sers jamais habituellement, les "lunettes de repos" qui me donnent cet air d'intello besogneuse. Ma tenue d'écriture estivale, adaptée aux fortes chaleurs, consiste en un body à dentelle noir avec un mini short en jean's, une tenue dans laquelle je me sens plutôt confiante et qui me ressemble, à la fois cool et un peu élégante.
Du coup, quand je passais cette tenue dans ma journée, je savais que j'allais écrire. Quelque chose en moi se mettait donc en route à ce moment-là.
- l'espace aménagé
Le point le plus important sans doute, l'espace de créativité. En fonction de ses possibilités, il est beaucoup plus motivant et agréable de s'aménager un petit espace d'écriture, son espace à soi, au sein duquel s'asseoir tous les jours pour écrire quelques mots.
Ecrire au même endroit tous les jours crée une habitude, qui a le mérite de mettre en condition le cerveau très rapidement et de vous rendre apte à l'écriture. Pas besoin d'un bureau spacieux ou d'une pièce dédiée, un fauteuil et un coussin suffisent, pourvu qu'il s'agisse d'un endroit où vous avez plaisir à vous asseoir. Pas besoin de transformer son salon en pavant ses murs de leitmotivs. Créer un vision board à placarder au mur n'aide pas spécialement, de mon point de vue.
- des outils personnalisés
Une belle interface, un joli carnet, un stylo qui glisse sensuellement sur le papier, un logiciel payant, une plateforme gratuite, une typo agréable et adéquate. A vous de juger. L'important est de se sentir bien avec son outils et de prendre plaisir à le retrouver tous les jours.
- ne pas oublier d'oublier l'écriture
Il faut garder en tête que ça ne sert à rien de trop forcer. Forcer pour se motiver, oui. Forcer pour s'obliger, non. J'ai de plus en plus dans l'idée qu'on est jamais plus efficace que lorsque l'on est équilibrés, en fin de compte. N'oubliez pas de vous aérer l'esprit, de vous accorder beaucoup de plaisir et de temps off pour revenir frais, disponible et motivé, totalement dédié à l'écriture (oui, tu peux sortir boire des coups avec tes potes le vendredi soir pour écrire en toute décontraction le samedi en journée).
R É I N C L U R E L ' É C R I T U R E D A N S S A V I E
J'écris depuis que je suis toute petite. A l'époque, j'inventais des histoires à partir de mes dessins, ou je dessinais à partir de mes histoires. Une passion qui s'est fait une place en yoyo dans ma vie, mais une passion qui ne m'a jamais quittée, et que j'ai vraiment dans la peau.
Mon profil typique dans l'écriture par exemple, c'est le profil de la fille qui n'arrive pas à terminer ce qu'elle commence. Ni à écrire hors du fluide créatif, d'ailleurs, ce qui explique cela.
Jusque là, mes déboires en écritures se répétaient sans que je ne m'en aperçoive vraiment.
Pour chacune de mes histoires, ça s'est passé de la manière suivante :
- Un jour m'est venue une envie, une idée d'histoire, qui a germé dans ma tête, partant toujours d'une scène ou d'un sentiment.
- J'ai attendu l'éclair de "génie": qu'une première phrase vienne se former toute seule dans mon esprit (ça peut prendre des semaines). Je me suis empressée de la retranscrire sur un carnet pour ne pas l'oublier.
- Et à partir de ce point de départ, bam bam bam, j'ai écrit, écrit, écrit, dans le fluide créatif. C'est venu tout seul, de je sais pas où, mais c'était jouissif, les mots et les idées se bousculaient, tout glissait sans effort
- Et puis, survenait tout à coup le blocage. A chaque fois au même endroit. Environ au centre de l'histoire, celui que Bernard Werber appelle "le ventre mou" dans sa masterclass.
- Découragée, j'ai abandonné mon projet d'écriture, que je ne parvenais absolument plus à nourrir.
Et ça s'est passé à chaque fois comme ça. Je n'ai donc jamais fini le moindre projet d'écriture de toute ma vie. Shame.
Sortir de ça (ok j'en suis pas sortie mais j'ai déjà prodigieusement avancé !) c'est de la motivation, de l'acharnement, de l'essai tous les jours. Une course de fond, la fameuse métaphore de Murakami.
J'ai appris ce mois-ci que l'adage "petit à petit, l'oiseau fait son nid" se vérifie en écriture. Que la régularité est la clé de l'habitude. Et que l'écriture doit se faire une place dans vos vies en tant qu'habitude, pour être efficiente.
Le Camp Nanowrimo m'a donc remis le pied à l'étrier. Ecrire dans un cadre était sans aucun doute ce qu'il me fallait, du moins au début. L'idée maintenant, c'est de continuer sans le cadre. De garder sous le coude tous ces enseignements, et de les pratiquer au quotidien. Routine créative & écriture à peu près tous les jours.
J'ai choisi de commencer en été, parce que l'été c'est plus simple. On est plus chill, moins stressés, avec des vies moins serrées. Le moment idéal pour inclure une nouvelle habitude à garder toute l'année, je trouve.
En définitive, l'écriture est-ce que ça ne serait qu'une histoire d'habitude ? Evidemment que non, ce n'est pas si simple. Mais j'ai désormais dans l'idée que pour une grosse part des choses oui, ce n'est qu'une question d'habitude. La même que celle qui fait que tu te maquilles ou que tu te brosses les dents le matin.
Le tout est d'instaurer cette habitude d'une façon qui te convienne, en fonction de tes besoins et impératifs. On ne le répètera jamais assez, mais à chaque cerveau sa méthode, en fonction de ses sensibilités. Veille juste à ne pas perdre de vue le plaisir.
En définitive, l'écriture est-ce que ça ne serait qu'une histoire d'habitude ? Evidemment que non, ce n'est pas si simple. Mais j'ai désormais dans l'idée que pour une grosse part des choses oui, ce n'est qu'une question d'habitude. La même que celle qui fait que tu te maquilles ou que tu te brosses les dents le matin.
Le tout est d'instaurer cette habitude d'une façon qui te convienne, en fonction de tes besoins et impératifs. On ne le répètera jamais assez, mais à chaque cerveau sa méthode, en fonction de ses sensibilités. Veille juste à ne pas perdre de vue le plaisir.
La difficulté de ce mois, surtout pour l'hermine hivernale que je suis, c'était d'écrire dans la chaleur étouffante d'un bon 35°C. Par ces températures, chez moi le cerveau boue. Je me liquéfie de l'intérieur, je suis en éruption. Comment rester concentrée quand on transpire comme un phoque et que l'ordinateur ébouillante ses genoux ?
Une contrainte en plus pour moi, et qui m'est très personnelle, était l'algodystrophie dans ma cheville. Celle qui affaiblit mon système immunitaire et me rend léthargique après avoir monté 4 marches d'escaliers. Celle qui me lance de fortes douleurs dans la cheville et m'oblige à souvent m'allonger. Celle qui va et vient dans ma vie et qui ce mois-ci, s'est rappelée violemment à mon bon souvenir.
Or, je ne suis pas Truman Capote, je suis une créature bien plus verticale qu'horizontale, et je n'aime pas écrire depuis mon lit. Impossible d'écrire à mon bureau. Impossible d'écrire debout. Impossible d'écrire allongée. Putain.
Il fallait donc réussir à développer des ruses de sioux pour pouvoir avancer.
J'ai donc tourné en rond comme un poisson rouge alternant les sessions d'écriture entre le canap, la table, et le petit fauteuil, avant de trouver le spot parfait, celui qui me convenait le mieux, devant la fenetre.
Boire de l'eau n'est pas le kiff de tout le monde. Ou tendre la main vers un verre d'eau est un geste si anodin, si peu rempli d'importance, qu'on peut, à force de pas y prêter attention, l'oublier. Pourtant, rester en vie par des températures pareilles implique de s'hydrater fréquemment. De mon côté, j'ai mis au point une petite stratégie que j'ai trouvé gagnante : l'eau aromatisée naturellement.
Pire dilemme. Ecrire dans le noir, même quand on adore les ambiances un peu sombres, c'est la dépression assurée. Mais laisser les volets ouverts est impensable, à moins d'avoir envie de se mettre dans la peau d'un poulet sur un grill. Du coup, on fait comment ? Et les fenêtres, on les laisses ouvertes ou pas ? Non parce que l'air est plus chaud dehors que dedans, mais l'air de dedans est déjà très chaud...
Bref, on pourrait se dire que le mieux à faire est encore de calquer son comportement sur les villages méditerrannéens du sud de leurs péninsules. Mais bon, fermer les stores, dormir la journée et vivre la nuit, voilà quoi. Prendre son ordi et aller écrire au café climatisé en bas de chez soi marche aussi. Dans mon cas j'ai juste eu à prendre mon mal en patience, en crachant les pires insultes de mon vocabulaire à toute heure.
Par cette vague de chaleur, on a plus envie de s'arracher la peau que de la couvrir d'un voile de tissu. Personnellement, je ne me sentais pas d'écrire en sous-vêtements, ne trouvant pas cette image très gratifiante de moi-même (oui, c'est important les images qu'on se fait de soi-même, elles sont, je trouve, celles quinous me restent en tête à mesure que le temps passe). Du coup j'ai fini par trouver une tenue intermédiaire : un body en dentelles noires et un mini short en jean's. Je me sentais confiante, dans cette tenue, plutôt "écrivain sexy du 5ème étage" que "meuf schlag qui transpire avec un ordi". Ça peut paraitre con, comme conseil. Mais de mon côté ça a largement fait ses preuves.
Dernier point important (peut-être le plus important, même), trouver où écrire. Chez soi, dehors, peu importe, pourvu que le lieu vous y pousse. De mon côté, pour garder l'aspect régulier, j'ai préféré écrire depuis chez moi. Mon espace adapté d'écriture par 40°C, c'était mon fauteuil d'à point en cuir contre la fenêtre. Aux heures où j'écrivais, il faisait moins chaud et la brise commençait à se lever. Les pieds sur la rambarde, la vue sur ce qui se passe dans la rue, les plantes près de moi. J'ai fini par m'y sentir tellement bien que chaque jour l'envie de m'y installer m'a prise entre 18h et 23h.
Une contrainte en plus pour moi, et qui m'est très personnelle, était l'algodystrophie dans ma cheville. Celle qui affaiblit mon système immunitaire et me rend léthargique après avoir monté 4 marches d'escaliers. Celle qui me lance de fortes douleurs dans la cheville et m'oblige à souvent m'allonger. Celle qui va et vient dans ma vie et qui ce mois-ci, s'est rappelée violemment à mon bon souvenir.
Or, je ne suis pas Truman Capote, je suis une créature bien plus verticale qu'horizontale, et je n'aime pas écrire depuis mon lit. Impossible d'écrire à mon bureau. Impossible d'écrire debout. Impossible d'écrire allongée. Putain.
Il fallait donc réussir à développer des ruses de sioux pour pouvoir avancer.
J'ai donc tourné en rond comme un poisson rouge alternant les sessions d'écriture entre le canap, la table, et le petit fauteuil, avant de trouver le spot parfait, celui qui me convenait le mieux, devant la fenetre.
- s'hydrater absolument
Boire de l'eau n'est pas le kiff de tout le monde. Ou tendre la main vers un verre d'eau est un geste si anodin, si peu rempli d'importance, qu'on peut, à force de pas y prêter attention, l'oublier. Pourtant, rester en vie par des températures pareilles implique de s'hydrater fréquemment. De mon côté, j'ai mis au point une petite stratégie que j'ai trouvé gagnante : l'eau aromatisée naturellement.
- fermer les stores
Pire dilemme. Ecrire dans le noir, même quand on adore les ambiances un peu sombres, c'est la dépression assurée. Mais laisser les volets ouverts est impensable, à moins d'avoir envie de se mettre dans la peau d'un poulet sur un grill. Du coup, on fait comment ? Et les fenêtres, on les laisses ouvertes ou pas ? Non parce que l'air est plus chaud dehors que dedans, mais l'air de dedans est déjà très chaud...
Bref, on pourrait se dire que le mieux à faire est encore de calquer son comportement sur les villages méditerrannéens du sud de leurs péninsules. Mais bon, fermer les stores, dormir la journée et vivre la nuit, voilà quoi. Prendre son ordi et aller écrire au café climatisé en bas de chez soi marche aussi. Dans mon cas j'ai juste eu à prendre mon mal en patience, en crachant les pires insultes de mon vocabulaire à toute heure.
- adapter sa tenue
Par cette vague de chaleur, on a plus envie de s'arracher la peau que de la couvrir d'un voile de tissu. Personnellement, je ne me sentais pas d'écrire en sous-vêtements, ne trouvant pas cette image très gratifiante de moi-même (oui, c'est important les images qu'on se fait de soi-même, elles sont, je trouve, celles qui
- aménager un espace adapté
Dernier point important (peut-être le plus important, même), trouver où écrire. Chez soi, dehors, peu importe, pourvu que le lieu vous y pousse. De mon côté, pour garder l'aspect régulier, j'ai préféré écrire depuis chez moi. Mon espace adapté d'écriture par 40°C, c'était mon fauteuil d'à point en cuir contre la fenêtre. Aux heures où j'écrivais, il faisait moins chaud et la brise commençait à se lever. Les pieds sur la rambarde, la vue sur ce qui se passe dans la rue, les plantes près de moi. J'ai fini par m'y sentir tellement bien que chaque jour l'envie de m'y installer m'a prise entre 18h et 23h.
Contre toute attentes, j'ai non seulement beaucoup aimé le Camp Nanowrimo, mais j'en ai même tiré des enseignements
J'ai abordé le Camp Nanowrimo avec ces objectifs en tête :
● se libérer de la procrastination et de la paralysie
● se motiver à écrire un peu tous les jours
● boucler un de mes premiers projets d'écriture en terminant un texte inachevé
Les deux premiers ont abouti, clairement et j'en suis tout aussi surprise que satisfaite. Mieux que ça, je suis clairement motivée à continuer d'écrire durablement hors du cadre du Nanowrimo !
Au niveau des scores, j'ai donc écrit 15 000 mots (au lieu des 25 000 que je m'étais fixée), avec une moyenne de 483 mots écrits par jour (alors qu'il m'était conseillé un rythme de 807 mots par jour). Par rapport à mes Cabin Mates, je me retrouve donc 6ème (sur 20) à avoir le plus écrit. Seulement trois d'entre eux ont réussi à boucler leurs objectifs (30 000 mots pour eux).
Même si je n'ai pas (et de loin) atteint mes objectifs, je suis globalement assez contente de moi.
A voir maintenant si je vais être capable de maintenir la cadence hors du cadre du Nanowrimo, capable d'enfin finir ce texte et capable de réinclure durablement l'écriture dans ma vie.
Au niveau des scores, j'ai donc écrit 15 000 mots (au lieu des 25 000 que je m'étais fixée), avec une moyenne de 483 mots écrits par jour (alors qu'il m'était conseillé un rythme de 807 mots par jour). Par rapport à mes Cabin Mates, je me retrouve donc 6ème (sur 20) à avoir le plus écrit. Seulement trois d'entre eux ont réussi à boucler leurs objectifs (30 000 mots pour eux).
Même si je n'ai pas (et de loin) atteint mes objectifs, je suis globalement assez contente de moi.
A voir maintenant si je vais être capable de maintenir la cadence hors du cadre du Nanowrimo, capable d'enfin finir ce texte et capable de réinclure durablement l'écriture dans ma vie.
Du point de vue des enseignements que m'ont appris le Camp Nano, on peut dire qu'ils sont plutôt nombreux :
J'ai appris qu'on peut essayer de se débloquer, et qu'on peut même arriver à écrire hors du fluide créatif, pourvu qu'on s'y acharne. Pas comme un mineur, non, mais comme un psy. Ne surtout pas taper jusqu'à ce que ça cède, mais simplement revenir doucement à la charge un peu tous les jours.
J'ai découvert qu'il fallait de la rigueur pour écrire. Ce qui n'arrange pas mes affaires, étant donné que mon profil psychologique est purement le profil typique du manque de rigueur. Mais la rigueur peut se déguiser en habitude. Et ça, les habitudes, je sais les gérer.
J'ai découvert aussi que les conseils chiants et solennels du type "écrivez tous les jours" ou encore "créez-vous une routine créative à répéter tous les jours" sont des bons conseils à appliquer. Au même titre que "mangez équilibré et faites du sport, l'un ne va pas sans l'autre si vous voulez maigrir" est la seule méthode qui marche pour obtenir des résultats sur sa silhouette.
Le tout est de parvenir à trouver une manière plaisante de le faire, qui nous correspond, et ne nous donne pas l'impression de nous forcer ni de nous astreindre.
Je me suis rendu compte que les moments où j'étais le plus productive, c'était la fin de journée / le début de la nuit. Comme ça a tjrs été le cas pour moi, ce sont les heures où je suis le plus en forme, le plus réceptive et le plus volontaire. Ça s'est encore vérifié. Et je me sens plutôt chanceuse de ce point de vue là, d'être plus une Victor Hugo qu'une Murakami ou une Amélie Nothomb qui eux ont besoin de se lever à 4h du matin. Avant 17h je peinais à écrire. Après 18h ça fusait jusqu'au moment d'aller se coucher. Des horaires clairement compatibles avec une journée de travail, ce qui n'est pas à négliger comme possibilités, à vrai dire.
Mais je me suis surtout rendu compte, qu'il fallait se donner une date butoir pour avancer, inscrire son travail dans un délais. Quitte à ne pas le tenir, à le dépasser honteusement, peu importe. Mais comme dans le taff, une deadline, ça mobilise ses ressources pour avancer, lorsque "un jour" se transforme en "ce jour-là".
J'ai appris qu'on peut essayer de se débloquer, et qu'on peut même arriver à écrire hors du fluide créatif, pourvu qu'on s'y acharne. Pas comme un mineur, non, mais comme un psy. Ne surtout pas taper jusqu'à ce que ça cède, mais simplement revenir doucement à la charge un peu tous les jours.
J'ai découvert qu'il fallait de la rigueur pour écrire. Ce qui n'arrange pas mes affaires, étant donné que mon profil psychologique est purement le profil typique du manque de rigueur. Mais la rigueur peut se déguiser en habitude. Et ça, les habitudes, je sais les gérer.
J'ai découvert aussi que les conseils chiants et solennels du type "écrivez tous les jours" ou encore "créez-vous une routine créative à répéter tous les jours" sont des bons conseils à appliquer. Au même titre que "mangez équilibré et faites du sport, l'un ne va pas sans l'autre si vous voulez maigrir" est la seule méthode qui marche pour obtenir des résultats sur sa silhouette.
Le tout est de parvenir à trouver une manière plaisante de le faire, qui nous correspond, et ne nous donne pas l'impression de nous forcer ni de nous astreindre.
Je me suis rendu compte que les moments où j'étais le plus productive, c'était la fin de journée / le début de la nuit. Comme ça a tjrs été le cas pour moi, ce sont les heures où je suis le plus en forme, le plus réceptive et le plus volontaire. Ça s'est encore vérifié. Et je me sens plutôt chanceuse de ce point de vue là, d'être plus une Victor Hugo qu'une Murakami ou une Amélie Nothomb qui eux ont besoin de se lever à 4h du matin. Avant 17h je peinais à écrire. Après 18h ça fusait jusqu'au moment d'aller se coucher. Des horaires clairement compatibles avec une journée de travail, ce qui n'est pas à négliger comme possibilités, à vrai dire.
Mais je me suis surtout rendu compte, qu'il fallait se donner une date butoir pour avancer, inscrire son travail dans un délais. Quitte à ne pas le tenir, à le dépasser honteusement, peu importe. Mais comme dans le taff, une deadline, ça mobilise ses ressources pour avancer, lorsque "un jour" se transforme en "ce jour-là".
C O N C L U S I O N
En conclusion de ce très long article, qui n'intéressera probablement pas grand monde hormis les férus d'écriture, je dirais que le Camp Nano fut une très bonne expérience. Il m'aura montré à quel point ce monde de l'écriture est fascinant. A quel point il est important de tester les choses pour les assimiler. A quel point la créativité est un mystère passionnant à explorer.
Oui, l'écriture c'est de la sueur. C'est peu gratifiant et ce n'est pas (assez) souvent agréable. Mais il est important de voir au delà du mythe de l'écrivain qui n'a qu'a claquer des doigts d'un air inspiré pour pondre le chef d'oeuvre de son esprit proprement génial. Non. Cet écrivain là a taffé de longues heures, s'est pris la tête et s'est arraché les cheveux comme tout le monde. C'est juste qu'il sait comment déjouer les pièges semés sur sa route, car il sait ce qui marche pour lui.
Du coup, je conseille à tous les passionnés d'écriture, aspirants écrivains ou pas, de tenter le mois du Camp Nanowrimo : écrire dans un cadre prédéfini durant 30 jours. L'expérience vous apprendra probablement beaucoup, vous aidant à définir ce qui marche et ne marche pas pour vous. Aller, bon chance !
Vous dites plein de choses justes : il est important de se fixer une "deadline" quitte à la dépasser, d'instaurer des rituels (tenue, endroit, etc.) qui vous font vous sentir bien et en état de créer, d'attendre que du temps passe pour se juger, et surtout bien sûr de travailler chaque jour, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Condition sine qua non pour ressentir de la gratification devant ce qui se construit et grossit. Cela vaut d'ailleurs pour l'écriture comme pour d'autres domaines de la création je crois. Merci pour votre partage d'expérience !
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