Cette année plus qu'une autre, je m'étais mis en tête de (bien) mieux profiter de l'automne, une saison que j'affectionne, au regard du fait que le printemps 2020 nous soit passé sous le nez.
Les choses avaient plutôt bien commencé, un saut dans les Alpes côté français, puis côté italien, avec ses montagnes aux teintes automnales, ces merveilleux bains de couleurs ambrées sous la pluie.
Mais c'était sans compter l'édition N#2 du confinement.
TADAM retour à la case départ. Enfermement.Adieu les balades en forêts aux milles feuilles flamboyantes. Adieu les thés en terrasse dans l'air humide et grisé du ciel d'automne. Adieu les cornets achetés aux vendeurs ambulants de marrons chauds. Adieu les virées dans la maison de campagne, l'odeur de pluie et le crépitement du feu. Adieu les virées coupable au Starbucks pour profiter d'un bon Pumpkin spice latte.
Bref, adieu l'automne ?
Non, ça suffit les conneries maintenant. Il est temps de se dire que passer la saison chez soi ne signifie pas y renoncer. Saison enfermée et amoindrie, certes, mais saison quand même.
J'ai découvert avec surprise qu'il y a quelque chose d'assez addictif dans le fait de faire ses propres bougies. Plaisir doux, satisfaisant, sensoriel et utile. Faire quelque chose de ses mains, de son temps, se dégager la tête des écrans ou des livres. Un réconfort bienvenu par les temps qui courent, et qui a bien égayé mon H-alone-ween.
Voici donc ma version revisitée des bougies pumpkin spice british du blog Country Hill Cottage, mes bougies d'automne à la cire de soja senteur cannelle, badiane et vigne rouge. Faciles et rapides à faire, le fini laiteux de cette cire végétale, la cire de soja, a le mérite d'etre bien plus green et plus sain pour nos intérieurs (astuce : si en éteignant sa bougie de la fumée noire s'élève, c'est signe qu'elle est composée d'hydrocarbures ; la fumée noire est cancérigène, by the way).
● É T A P E 1 ●
Remplir le contenant de cire de soja. Déposer le contenant dans une casserole avec un fond d'eau. Porter à ébullition.
● É T A P E 2 ●
Une fois que l'eau boue, la cire commence à fondre. Remuer sans arrêt avec un ustensile qu'on n'a pas peur de pourrir : une vieille baguette chinoise multi-utilisée dans mon cas. Une fois liquide, le volume de cire se réduit, ne pas hésiter à recharger en cire jusqu'à obtenir le volume désiré.
Attention : veiller à ne pas faire tomber les copeaux de cire dans l'eau bouillante, sous peine de passer un sale quart d'heure à nettoyer.
● É T A P E 3 ●
Couper le feu, éloigner la casserole. Ajouter les gouttes d'huile essentielle. Implanter la mèche de la bougie jusqu'au fond du contenant en tentant de la centrer. La maintenir droite en équilibre avec des baguettes. Souvent, les baguettes seules ne suffisent pas et il nécessaire de les resserrer avec du scotch afin que la mèche reste bien en place. Laisser sécher la cire à l'air libre au moins une dizaine de minutes.
● É T A P E 4 ●
Passé le premier quart d'heure (parfois moins, parfois plus), la cire commence à se solidifier. C'est le moment d'ajouter les éléments automnaux. L'idée c'est d'éviter de les faire couler au fond du contenant (ils prendront feu une fois arrivé à la fin de la bougie), et d'éviter de les disposer dans un rayon d'environ 1 ou 2cm autour de la mèche pour les mêmes raisons.
Laisser sécher une bonne demi heure. Couper si besoin l'excédent de mèche (ils peuvent être réutilisés en les repiquant dans leur socle pour une prochaine bougie).
Et voilà, la bougie est prête !
En terme de quantité de cire, par pot et pour une seule bougie, il faut compter environ deux fois le volume en copeaux secs du contenant. Pour embaumer ses senteurs dans la pièce, ne pas hésiter à avoir la main lourde sur l'huile essentielle, on commence à peine à sentir quelque chose au bout de 15 gouttes. Une bougie tient environ 4 soirées pleines. Bon confinement automnal...
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