à p r o p o s d e l' a n n é e d e r n i è r e
2018 fut une année tampon. Encore très marquée par mes problèmes de santé, j'ai vécu au ralenti de longs mois. J'ai l'impression d'avoir manqué tant de choses et vécu si peu en 2018 que j'en ai le coeur serré. 2018, année entravée. Parce qu'année où je me suis sentie nettement mieux, aussi. Année frustrante, année d'attente.
Heureusement, de grands succès ont jalonné 2018.
- Le retour progressif de la santé : je vais mieux physiquement. Changement de taille dans le paysage de ma vie : un retour lent mais sur à une vie normale. Une vie où je n'économise plus mes pas, une vie où je ne paye pas le lendemain sur des semaines mes excès du jour, une vie où il n'est presque plus nécessaire de compter et rentabiliser mes pas, une vie où je n'ai pas besoin de m'allonger la moitié de la journée, une vie où je redeviens libre d'aller où bon me semble sans craindre l'entrave de mon propre corps. J'ai l'impression que tout tranquillement, la lumière au bout du tunnel commence à transparaître et ça fait un bien fou, de sentir qu'on se retrouve soi-même.
- Une grande nouvelle éditoriale : j'ai publié mon premier livre. Alleluia, le projet étant dans les cartons depuis plus de deux ans, il était temps qu'il finisse par se concrétiser. Après des mois de travail, d'aller-retours avec mon éditeur, la coopération a fini par aboutir et nous sommes fiers aujourd'hui de présenter au public Babou Zinou, notre petit album jeunesse pour les 5-8 ans. Le long d'une cinquantaine de pages que j'ai pris beaucoup de plaisir à illustrer, on y suit l'histoire du premier zèbre et de ses petites aventures en quête de son identité. Le livre est actuellement disponible dans toutes les librairies de France !
- Des kilos qui s'envolent : j'ai commencé à perdre du poids. Petite surprise au tournant. Certainement du au retour progressif de ma mobilité, mais aussi peut-être à de l'observation de soi-même, qui m'a permis de mieux connaitre et comprendre mes mécanismes physiologiques. Alors voilà, la recette marche, l'impulsion est faite. La pratique est à parfaire, je cherche et tâtonne encore, mais globalement, je tiens le bon bout. Et ça, c'est en passe de changer ma vie. Je suis ravie de pouvoir marcher plus loin sur la route du retour à soi-même.
Cette année, j'ai aussi été très en retrait du monde, des gens, de la vie. Et j'ai pris conscience de nombreuses choses. Par exemple de l'importance de garder une trace, de noter les souvenirs. Pour ne pas qu'ils se dérobent, qu'ils s'envolent et laissent place à l'oubli. J'ignore si je crains l'oubli. Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il que j'aime le passé, j'aime la mémoire, j'aime le vécu, et je veux m'en souvenir, pour qu'il m'accompagne, et me permette de m'y plonger à l'envie.
J'ai pris conscience aussi de l'importance d'instaurer quelque chose d'affreusement peu naturel pour moi : celle de mesurer ses faits et gestes, lorsqu'on est en période de déséquilibre, de s'observer, de prendre des notes au sujet de ses habitudes.
Une pratique de control freak, qui va complètement à l'encontre de ma nature instinctive et spontanée. Mais nécessaire dans les moments de doutes, histoire d'y voir clair et d'être capable de prendre les bonnes décisions, celles qui portent vers nos objectifs et nous protègent des chutes et des frustrations.
2018 aura vu naître trois grandes tendances jusqu'ici absentes dans ma vie :
- Un bullet journal : je tiens un journal d'organisation. Enfin "organisation" n'est pas vraiment le mot de ce que je fais personnellement avec mon BUJO, mais sa rédaction a l'avantage de m'aider à y voir plus clair. Très à la mode, les articles, exemples et explications de BUJO pullulent sur la toile, aussi, j'ai su m'en inspirer pour adapter le principe du BUJO à mes propres attentes. Toujours dans l'optique d'un système d'archives, le BUJO permet d'aider à découper le temps pour mieux se l'approprier et s'en rendre maître. Un BUJO, c'est à la fois un planner, un pense bête et des notes de bilan réunies en un seul carnet papier. Je tâtonne encore, ai bien du mal à être régulière, mais son aide est précieuse. Si je n'ai pas encore exploré le fond des possibilités qu'il offre, j'oscille entre plaisir et contrainte pour inscrire sa pratique plutôt positive dans ma vie.
- Des listes culturelles : je traque et juge mes choix. Comme expliqué dans l'article précédent, j'ai mis en place un système de tracker sous forme de listes où je répertorie mes choix de livres, de films, de série et tout autre biais artistique et culturel. Et regarder le décompte de ces choix sur une année m'a fait prendre conscience d'un tas de choses. Des réflexes à éviter, d'autres à encourager, des ajustements à faire pour mieux apprendre, mieux se faire plaisir, moins perdre son temps, passer du temps de qualité, s'abreuver de références assez intéressantes pour pouvoir s'en resservir, etc... Je vous renvoie vers l'article Bilan Culturel de 2018 pour plus détail.
- Une routine santé/beauté : à mettre en place et à tenir tous les jours. Une torture pour moi, qui suis bien incapable de m'enfermer dans des obligations quotidiennes. Pourtant, c'est bien la seule et unique solution efficace pour venir à bout de certaines tares et de se tisser des arguments naturels de qualité. On dit qu'il faut 21 jours pour prendre une habitude, 66 jours pour changer de vie. J'ai l'impression que c'est vrai ! J'y travaille, et ça marche plutôt bien. Alors malgré la difficulté, je choisis de continuer à me contraindre pour pouvoir récolter les fruits d'une enveloppe corporelle saine et en accord avec elle-même.
Une de mes (nombreuses) résolution 2019 sera donc d'archiver les souvenirs. De faire des carnets d'années, graphiques, comme j'ai pris plaisir à décomposer mes mois pour cet article. Au fur et à mesure je me suis d'ailleurs demandé s'il était pertinent, cet article, si ce n'était pas trop personnel, jusqu'où je voulais aller dans la mise en lumière de mes jours et de mes semaines. Etrange exercice que celui de parler de soi.
J'ai aussi envie de commencer à tenir un journal. Journal de bien être, journal intime, autre journal, je ne sais pas. Mais j'ai besoin de me parler à moi-même, à mes moi futurs aussi peut-être, probablement à mes moi passés également. De plus, on dit qu'écrire les choses a le mérite de les faire sortir de soi. Ce dont il me semble, tous les introvertis ont grand besoin.
Alors voilà, le voici, cet enchainement des saisons, ce découpage du temps. Avec ses joies, ses beautés, ses découvertes, ses accomplissements, ses envies et ses ambiances couleurs.
Tour d'horizon de mon année 2018. En images, pour le plaisir des yeux, et celui du souvenir.
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