Journey, jeu video indé visuellement époustouflant

8 mars 2018






Je ne suis pas gameuse. Il n'y a rien à faire. Vraiment. Merci,  n'insistez pas.

Je fais partie des sympatisants de la culture jeux video. Je les connais un peu. Je sais reconnaitre la richesse de leur univers. J'adorerais travailler pour une entreprise de jeux videos. Je suis ravie que les jeux videos existent. Pourtant, il faudrait me payer cher pour me faire jouer à un quelconque jeu video. Il y a bien sur des exceptions.

Mais soyons honnête. Le game play, ça m'emmerde. La manette, je la manie sans grâce ni aisance #tamerelaputaindemanette et mon style de jeu c'est plutôt bourin tape toutes les touches en même temps ça tuera peut être le boss. On pourrait dire que je suis le cro magnon du jeu video.

Et pourtant, derrière mes airs de fille de mauvaise foi du jeu video, je sais reconnaitre une pépite. Ico { ici } étant la dernière en date, il y a bien 3-4 ans.

Ce week-end pluvieux, j'ai donc succombé à Journey, le jeu phare de l'année 2012. Ok, j'ai six ans de retard. Mais récemment (comprendre : il y a trois ans) Journey était sorti sur PS4, et mon mec gamer (qui ne désespère pas de me convertir, ce naïf) me l'avait acheté en se disant "ce jeu c'est sûr qu'elle va l'aimer". Comme souvent, (il ne lira pas ces lignes, je peux donc les écrire) il avait raison.




Journey concentre à lui seul tout ce que j'aime dans les jeux video :
  • du mystère
  • une histoire qui évolue
  • un univers graphiquement riche et sensoriellement immersif
  • de la poésie
  • une narration scrupuleuse
Mais surtout, surtout :
  • c'est un jeu court
  • dont le game play n'est pas complexe






Que de mystères entourent ce jeu.

Nous incarnons un petit personnage, qu'on ne verra de face que peu de fois. Il est enturbané dans son vêtement du désert. Discret, solitaire, il ressemble assez à un membre de la secte des assassins. Sauf qu'on le sent bien plus doux. Sa quête est simple : il doit se rendre à la montagne pourfendue d'un éclair (qui ressemble beaucoup au volcan du Mordor avouons le). Pour cela, il doit traverser le désert et ses ruines.

Il n'a pas d'armes, pas de faculté particulière. Ses seules habiletés ? Il peut crier un idéogramme et s'attire l'amitié d'un clan d'écharpes. Ces bouts de tissus, rencontrés tout au long du désert, sont à libérer. Retenus prisonniers par on ne sait qui, les affranchir de leurs cages donne naissance à une belle amitié. Les bouts d'écharpe deviennent nos guides et nous donnent du pouvoir : il nous permettent, l'espace de quelques secondes, de nous envoler.

A chaque niveau, des êtres blancs de glace, dans le silence, nous tracent la carte du chemin à parcourir. La voix de notre personnage ne sert qu'à une chose : saluer les autres personnages que nous croiserons dans le jeu. Ce sont d'autres joueurs, aux mêmes attributs que les notres, avec lesquels nous avons la possibilité de nous allier ou non.





L'univers est magnifique. Inventé, aux influences multiples, j'ai adoré m'amuser à les disséquer. Entre le Moyen-Orient et la Chine, peut-être une esthétique proche du Kirghizistan. Un peu de Népal et des montagnes bouddhistes de l'Everest. Le langage écrit, des idéogrammes, entre les runes et les QR code. La cartographie, très proche de la graphie des stèles mayas.
Tout concourt pour nous emporter dans un monde magnifique, aérien, teinté de poésie.
La musique {ici}, lancinante, nous plonge un peu plus loin dans l'onirisme.

Il n'aura fallu que 2h30 de jeu pour compléter Journey. Mais quelles deux heures et demi magnifiques.

J'ai arpenté les ruines, dans le désert, plané au dessus du sol, surfé sur le sable au coucher du soleil, suivi l'envollée d'écharpes aux allures de dragon chinois, trouvé mon chemin dans des tembles bouddhistes, escaladé des cascades, lutté contre le froid qui ralentissait ma course, esquivé les lasers d'un monstre de glace...

C O N C L U S I O N 


Journey s'adresse à tout le monde. Les confirmés de jeux videos, amateurs de beaux graphismes, les manches de la manette comme moi. Si j'ai aimé sa simplicité, c'est plutot le moment dans lequel il m'a plongé, qui m'a paru inoubliable. Seule, face aux éléments. Dans le silence, sans interaction. Juste moi aux prises avec les merveilles de mon voyage.

Très atypique, Journey, jeu primé du studio indépendant Thatgamecompany se joue comme on regarde un film. Dans la continuité.  
Le monde merveilleux dans lequel il nous plonge donne envie d'y rester longuement. Ce qui est drôle, c'est que moi, la non gameuse, je sais que j'y reviendrai. Que j'y rejouerai, à ce jeu.

Pour ma part, j'ai été profondément émue, enchantée, transportée par Journey, qui mérite carrément sa renommée et son statu de coup de coeur planétaire de l'année 2012.


    Journey, 25€ sur le playstation store { ici }
    L'avis de Mymy de Madmoizelle.com { ici }

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