Au commencement, rien de particulièrement frappant.
Un simple roman comme un autre. Et d’ailleurs, la couverture
comme le titre, n’ont rien en eux de très attirant, et si on ouvre Le
confident, c’est plus par curiosité que par conviction. Et pourtant ! La
qualité est au rendez-vous.
Fébrile, Camille attend sa lettre tous les mardis. Mais le doute l’assaille. A-t-elle à faire à un auteur très
doué pour les belles histoires ou chercherait-on à lui faire passer un message
sur les origines de sa naissance ? ◆
Les thèmes :
le secret ◆ la féminité
◆ la maternité ◆ l’amour inconditionnel
◆ seconde guerre mondiale
Clairement, j’ai adoré.
Surprise du début jusqu’à la fin.
L’histoire est très prenante. Racontée du point de vue d'un petit garçon transi
d’amour pour une fille dont il ne saura jamais se détacher en grandissant.
Le roman se scinde en deux parties. La même histoire, issue
de deux points de vue différents. Et c’est de cette dynamique que le roman tire
sa force. Mon esprit s’est perdu entre les deux versions. Entre ce très romanesque
combat de femmes haletant et très bien écrit.
Le style est simple, fluide, digeste. Très agréable à
lire.
Les personnages : complexes, entiers, extrêmement crédibles.
Annie. Le personnage principal. Dépeinte comme une
merveilleuse jeune fille, tout comme une rustaude, il y en a elle quelque chose
d’attendrissant qui donne au lecteur l’envie de prendre fait et cause pour
elle, alors que l’instant d’après, ses coups de tête te poussent à vouloir la
tarter. Depuis l’image volontairement trouble tissée par l’auteur, il m’a été
personnellement très difficile à déterminer si j’avais réellement de la
sympathie pour elle.
J’aurais voulu secouer tout le monde, pour qu’enfin
quelqu’un s’aperçoive que le pivot central de cet équilibre, c’était Nicolas.
Et qu’il est cruel de laisser dans l’ombre les gentils garçons dévoués. Que
tout le monde se soit servi de lui à outrance sans qu’il hausse un sourcil,
c’est nul. Oui, c’est nul cette tendance à accepter le destin, à s’auto
flageller, à ne jamais haïr, jamais riposter.
Mais Nicolas c’est la grandeur d’âme. L’abnégation. Avec des
couilles. Un homme, un vrai. Team Nicolas.
Puis, Madame M. Sa froideur métallique. Son intelligence. Ses
mensonges aisés, cette nature manipulatrice. On la déteste, tout comme on la
comprend tellement. Le personnage, tout en contraste et nuances, est vraiment très
réussi.
Le dénouement : Fin plus ou moins ouverte. C’est comme si l’impossible était
d’une évidence glaciale. J’avoue ne pas avoir réellement compris la tournure de
fin. Appelons ça une fin avortée. {Libre à toi de me l'expliquer, si tu as échafaudé une théorie.}
Bref. Un récit tellement captivant. Une profonde réflexion
sur le désir d’enfants, de part et d’autre d’un âge où personne n’a en main les
clés de son destin. A lire absolument.
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