Le bassin d'Arcachon : effluves marines et vents de l'Atlantique

2 juil. 2020




A deux pas de Bordeaux, moins d'une heure de route, il y a la mer. Le très connu bassin d'Arcachon, qui abrite en son sein les tout aussi connus Cap Ferret et la Dune du Pilat. Sur ces routes de la Côte d'Argent, on sent les airs, les ambiances et l'esprit chill des villes de la côte basque, le charme inégalé des Landes. La lumière est forte et ténue à la fois, différente de nos côtes méditerranéennes, moins dorée, plus argent, reflet des vagues de l'atlantique qui se peint dans ce ciel plutôt nuageux.


Le bassin d'Arcachon, c'est un grand classique, un des lieux de villégiature les plus prisés de France. Mais pas pour nous, les méditerranéens, qui vivons près de la mer et n'avons pas spécialement idée de choisir de nous échapper à l'autre bout du pays pour profiter de l'été sur la plage. Et pourtant, c'est un tort. Car ces deux ambiances côtières n'ont strictement rien à voir l'une avec l'autre. J'associais le bassin d'Arcachon à des parcs d'ostréicultures et des embruns marins, sans me douter qu'il y a bien plus à découvrir et à sentir que cette image d'épinal de ce côté de l'hexagone.

Nous n'avons passé que deux petits jours dans le Bassin d'Arcachon. C'est vraiment peu, et ne donne qu'une maigre vision d'ensemble. Il y a tant à voir et à explorer dans le Bassin d'Arcachon. Malgré le peu de temps passé sur place, j'ai trouvé qu'on saisissait vite l'esprit de l'endroit et je comprends désormais sa grande popularité.





Q U E   F A I R E   S U R   L E   B A S S I N   D ' A R C A C H O N  ? 


 monter la Dune du Pilat (1/2 journée)
 visiter la ville d'Arcachon (1/2 journée)
 aller explorer la presqu'île du Cap Ferret (1/2 journée en ratant la moitié des choses, mieux vaut y consacrer au moins une journée pleine

 → Un autre joli port à ne pas rater non loin d'Arcachon : Biganos, avec ses jolies cabanes de pêcheur colorées. Attention, il n'est pas facile à trouver via Google maps, nous on a vraiment galéré.


c o n s e i l s   p r a t i q u e s 


→ Depuis Bordeaux, de nombreux trains s'affrètent pour Arcachon, d'où un bus vous mènera directement à la Dune du Pilat. De notre côté, nous avons choisi d'y aller en voiture et cette option était clairement la meilleure. Le lieu est très touristique. Eviter les vagues d'arrivées de cars surchargés était une riche idée. 

→ Une heure de route, entre autoroute et route à grande vitesse boisée de vert. Attention, il y a souvent des embouteillages sur cette voie unique vers la mer. Au mois de Mai, un jour de semaine, entre midi et deux, nous y avons facilement échappé.





LA DUNE DU PILAT
fantastique écrin de sable en Atlantique
( entre 1h30 et 1/2 journée)


Elle est touristique, la Dune du Pilat. De nombreux pas viennent la fouler chaque année et ce, en toutes saisons. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, même si on m'en avait beaucoup parlé avec enthousiasme à chaque fois. Voilà des années que j'avais envie d'aller la voir, la Dune du Pilat. Je ne me doutais pas que j'irai dans les pires conditions possibles : avec une algodystrophie de la cheville. Exit les photo stylées avec le saut suspendu en l'air. Exit la descente en courant pour aller gouter l'eau. Exit la marche jusqu'au bout de la Dune pour se retrouver seule à perte de vue.

La Dune du Pilat, c'était plutôt dangereux pour moi. Petite meuf à mobilité réduite en souffrance au bout de quelques pas, m'enfoncer dans une dune de sable était probablement la pire idée imaginable. Rien ne fait plus forcer les chevilles que le sable. 

Le long du trajet ombragé sur le parking, on se sent déjà en vacances. On croise de nombreux visiteurs, quelques petits magasins et snacks au bord du chemin. Puis d'un coup, la Dune se dresse face à soi, immense et plutôt magnifique. Pour l'escalader, un chemin balisé de 160 marches sous le soleil maritime qui, mine de rien, cogne assez fort. L'effort est conséquent. 

Mais une fois là-haut, c'est à couper le souffle. Pour ma part, j'ai été plutôt estomaquée par cet endroit. On le dit unique en Europe, je comprends pourquoi. 

La Dune est immense, s'étale sur des km, à perte de vue. Face à la mer, face à la forêt dense. Difficile de croire que nous sommes encore en France. On a plutôt l'impression d'être en Afrique du Sud. D'un côté, l'immensité de l'océan. De l'autre, l'immensité de verdure d'une forêt de pins landais. Vertige des grands espaces. 

Ce que je retiens de la Dune, c'est avant tout le vent. Qui fouette le visage, glace l'atmosphère et renforce cet aspect immense, cette folle sensation de liberté. Avec mon simple pull et ma grosse écharpe, je suis transie de froid, moi la non-frileuse.

On a envie de courir, de sauter, de la dévaler, la Dune. De nombreux touristes y affluent. Il n'est pas très difficile de les dépasser. Rapidement (30-40min), vous pouvez vous retrouver quasiment seuls. Peu de gens entreprennent de s'éloigner.  

Balayée par les vents, la Dune change de forme chaque année : une curiosité visuelle et scientifique qui fait souvent parler d'elle.














c o n s e i l s   p r a t i q u e s 


 Privilégiez la location de voiture pour vous rendre à la Dune du Pilat. Le trajet est agréable, 1h environ dont la moitié hors autoroute. Le parking côute 4€ pour 2h de stationnement, ce qui est franchement abordable. 

→ Autre avantage à prendre la voiture pour la Dune du Pilat : ne comptez pas pouvoir manger sur place, il n'y a que des snacks et des steack frites qui ne donnent franchement pas envie. Non loin du site, à Pyla-sur-Mer, l'offre en restauration se pare de beaucoup plus de charme. 

→ Au niveau du temps nécessaire à consacrer à la Dune du Pilat : je dirais une bonne demi journée, comprenant le trajet, le repas du midi et la balade. A cause de ma cheville, on a pas pu s'aventurer très loin, et sommes donc restés 1h30 environ sur la Dune. Les amoureux de nature et de mer voudront probablement y passer la journée, en ramenant un pique nique. 












 c o u p   d e   c o e u r   d u   s é j o u r 

Dans la veine des restaurants à ne pas manquer, voici le dernier né des projets de Philippe Stark. Vieux murs de 1930, intérieur entièrement pensé par le designer, Ha(a)ïtza offre une pause délicieuse, un écrin de gout, à Pyla-sur-mer.

Pyla-sur-mer c'est cette toute petite ville aux airs de vacances-chic au bord de la mer, où nous avons échoué, certains qu'il n'y aurait pas de quoi se restaurer à la Dune du Pilat. A deux kilomètres de la Dune, elle se déploie dans son faste (tout est plutôt onéreux à Pyla-sur-mer), possède un charme fou, n'est certes pas accessible à toutes les bourses, mais ne va pas non plus te mettre sur la paille.

Y dormir, y manger, y boire un verre sont ses multiples options. Et non seulement c'est visuellement époustouflant, mais en plus c'est gouteux ! Pour ma part j'ai pris une entrée qui a fait office de plat, à 15€. Certes, ce n'était pas copieux, mais c'était foutrement délicieux et dans un cadre comme celui-ci, on dit forcément oui ! 

Hôtel - Restaurant Ha(a)ïtza
1, avenue Louis Gaume 33115 Pyla-sur-mer







ARCACHON
port de pêche & ville des quatre saisons
( entre 1/2 journée et 1 journée)



A quelques kilomètres de la Dune, la ville d'Arcachon, porte d'entrée de la baie. On connait les huitres d'Arcachon, et c'est à peu près la seule chose qui vient en tête à son évocation. Ce qu'on sait moins sur Arcachon c'est qu'il s'agit d'une petite ville pleine de charme aux nombreux attraits. Second port français sur la façade atlantique, elle sent bon les embruns et le climat de villégiature.

Cette tradition touristique, elle la doit au 19ème siècle où Arcachon se figurait une réputée station thermale, du temps des grands établissements de bains de mer.

On la dit aussi "la ville des quatre saisons", aménagée de sortes à conserver ses visiteurs le plus longtemps possible entre ses murs, dans le temps où les malades venaient chercher son air iodé afin de se refaire une santé.
La ville du printemps correspond à ses étendues de vert et ses établissement thermaux. La ville d'été à son centre ville avec ses marchés, ses magasins et ses brasseries. La ville d'automne à ses ports de pêches, de plaisance et son chantier naval. La ville d'hiver correspond à cette ancienne zone résidentielle où venait s'établir ses malades richissimes dans leurs villas somptueuses.

Petite ville de l'Atlantique où il fait bon vivre, on sent qu'elle fut riche en son temps, en attestent la présence de ses casinos et de ses boutiques luxueuses au centre, mais surtout sa "ville d'hiver" quartier résidentiel aux architectures sublimes. A Arcachon, j'ai particulièrement aimé cet aura multiple, vieille ville au faste ancien, esprit un peu bourgeois de l'Atlantique, et vieux port de pêche rustique à la fois.




Q U E   F A I R E   À   A R C A C H O N ?





 
Faire du shopping


Sur ces rues commerçantes quasi en bord de mer, de nombreux petits magasins semblables à ceux de Biarritz. Pas donnés, mais terriblement stylés. Moi qui n'aime pas les magasins, j'ai été très frustrée de devoir les faire à la va vite. Il règne un tel esprit de villégiature estivale qui se prête à déambuler dans ses petites rues pleines de charme.

C'est le style atlantique, celui qu'on voit parfois dans les magasins du type Banana Moon sans que nos habitudes de petite méditerranéenne ne puisse comprendre à quoi peut bien servir une veste d'été.





Se balader sur la jetée


Emblème de la ville, elle est plus ou moins son coeur. La jetée principale, avec ses élégantes barrières ciselées de blanc, est celle depuis laquelle les bateaux partent explorer la baie. Les touristes s'y pressent pour prendre des photos. Certains locaux la vomissent.





Observer la vie des pêcheurs à la Teste-du-Buch


Un sublime petit hâvre protégé du vent, qu'on ne peut atteindre qu'en voiture, aux limites de la ville. J'ai beaucoup aimé son climat de village de pêcheurs, avec ses cabanes de pêches et ses filets odorants qui sèchent au soleil. On y devine une vie rugueuse typique de la culture de l'océan et des marrées. Le temps semble s'y être arrêté, peu différent de ce à quoi le lieu devait ressembler dans les années 50. Il y règne un silence gênant, on a peu l'habitude d'y voir se promener le touriste, mais l'authenticité du lieu vaut la visite.





Se promener le long de la pointe de l'aiguillon


Une option qui n'intéressera pas forcément les habitués des ports de plaisance. Il n' y a pas grand chose de pittoresque sur la pointe de l'aiguillon, son charme étant similaire à celui de nombreux ports de plaisance, mais le lieu reste néanmoins très beau à voir au coucher du soleil.







Ouvrir grand les yeux dans la ville d'hiver


Clairement ma partie préférée, ce quartier de la ville sur les hauteurs, protégé du vent, est une enfilade de rues où se dressent des villas toutes plus somptueuses les unes que les autres, témoins de l'ancien faste de la ville où les grandes fortunes de France venaient soigner leur santé. La ville d'hiver rivalise d'architectures multiples et désaccordées, aux styles néo-classiques, art déco, mauresque entre beaucoup d'autres, plus caractéristiques de l'Atlantique. Une sublime balade où en prendre plein les yeux.





goûter les Dunes Blanches


Une spécialité locale à ne pas rater. Nichée au creux d'une jolie boite au design soigné, ses petites bouchées sucrées à la crème sont à se damner. On prend autant de plaisir à les déguster qu'à faire du lèche vitrine dans sa jolie petite boutique située dans la petite rue commerciale au 21 rue Gambetta.









LE CAP FERRET
villégiature chic, nature et vents de l'Atlantique
( au moins 1 journée pleine )


Le Cap Ferret, c'est un des lieux de villégiature les plus connus en France. Cette image d'épinal de vacances d'été sur la côte Atlantique nous parait toujours un peu exotique à nous, les méditerranéens. Nos plages, notre expérience de l'été n'a rien à voir avec ce qui est portraituré dans l'idée qu'on se fait du bord de l'eau. Notre mer calme et nos mini plages bondées font d'ailleurs pâle figure à côté du littoral atlantique et des vagues déchainées.

Le Cap Ferret a du mal à se défaire de son image de vacances snobs. En y posant le pied, j'ai vite compris pourquoi. Oui, on y croise une faune parisienne fortunée plus occupée à s'instagrammer devant les devantures des jolis magasins qu'à se soucier d'organiser une balade dans l'écrin naturel de la presqu'île. Mais on y admire aussi une faune belle et sauvage, qui sent les embruns, balottée par les flots, le sable et le vent.

J'ai bien aimé ce passage au Cap Ferret. Ayant plutôt mal calculé mon coup, je n'y suis clairement pas restée assez longtemps et quelque part, on peut dire que je suis passée à côté du Cap Ferret, finalement. J'y ai pourtant trouvé une forme de douceur de vivre alliée à un aspect sportif qui m'a vraiment donné envie d'aller y passer des vacances d'été, un jour (croiser Guillaume Canet n'étant vraiment pas une motivation à mes yeux). Car telle est la richesse du Cap Ferret : un lieu multiple, entre le chic, le sauvage, l'urbain, le rustique, et l'authentique.




Pour se rendre au Cap Ferret depuis Arcachon, deux solutions :

- y aller en voiture (1h30)
- y aller en bateau (30 min)

Pour visiter la presqu'île en un seul jour, le choix n'est pas facile. Chacune des deux options a ses écueils.

→  En voiture, on perd beaucoup de temps, 1h30 aller et 1h30 retour. A privilégier pour des séjours plus longs au Cap Ferret, envisager donc d'y dormir. L'option voiture permet de longer la côte, offre sans doute une vue magnifique et la possibilité de visiter plus amplement la péninsule du Cap Ferret et les nombreux points d'intérêts qui y sont disséminés.

→ En bateau, la traversée est des plus agréables et a le mérite d'être très courte, avec des horaires nombreux et très étalés dans la journée. L'option bateau permet une visite des points d'intérêts maritimes (les cabanes tchanquées) et un point de vue différent sur la côte du Cap Ferret. Cependant une fois débarqué à terre, à part en louant des vélos, vous ne verrez pas grand chose du Cap Ferret et raterez probablement tous les points d'intérêts disséminés sur la péninsule.







Après avoir bien pesé le pour et le contre, nous on a opté pour la traversée en bateau, parce qu'on était pris par le temps et qu'on voulait absolument voir les cabanes tchanquées. C'est sur la jetée principale que s'achètent les billets et que se fait l'embarquement.

Nous avons donc pris un billet aller retour, comprenant la balade jusqu'au cabanes tchanquées (1h30) et le retour a Arcachon (30 min). Pour 17€ l'excursion "le grand tour de l'île aux oiseaux", nous a bien pris pour des cons : personne n'avait pris la peine de nous dire (alors qu'on avait précisé qu'on voulait voir les cabanes tchanquées) qu'à cette heure-ci (le matin) la marrée étant basse, on ne pourrait pas s'approcher des cabanes tchanquées. On les a donc vues de (très) loin, ce qui a été une grosse déception. La balade, bien qu'agréable, commençait à devenir languissante une fois l'heure dépassée. Renseignez-vous donc bien auparavant pour faire un choix juidicieux.





Le bateau nous dépose donc à l'embarcadère Bélisaire. Sur les rivages, deux trois petites baraques à frites, un loueur de vélo. On ne sait pas trop vers où partir pour visiter le Cap Ferret dans un temps restreint et se dirige donc vers le phare, histoire de fuir le côté urbain de la péninsule. Toutes sortes de gens déambulent sur l'île, du bobo fortuné en vacances au grand sportif natif de la région.

Le paysage est magnifique, avec son ciel grisé et ses bateau échoués à marrée basse. Cette forme dorée là-bas, c'est la Dune du Pilat, dont on mesure l'immensité de ce côté-là de la baie. C'est vraiment beau à voir, avec en premier plan ces bâtons plantés des parcs ostéricoles.







Nous n'aurons pas le temps d'aller jusqu'au banc d'Arguin, quel dommage... Je n'ai pas vraiment pu profiter comme je voulais du lieu, le temps imparti ayant été mal calculé. Frustrant.

En définitive, j'ai plus ou moins raté ma visite du Cap Ferret, les choses ne s'étant pas goupillées comme on voulait, on a pas pris le temps de vraiment partir à la rencontre de presqu'île. Pour ne pas faire la même chose que nous (nous sommes restés 2h au Cap Ferret), préférez y consacrer au moins une bonne journée entière, qui sera je crois un temps suffisant pour saisir l'âme du lieu et visiter la plupart de ses points d'intérêts.

J'ai trouvé qu'il régnait une ambiance très particulière au Cap Ferret, à mi chemin entre plusieurs influences, un peu déstabilisante de prime abord, mais follement énergisante, qui donne envie de pousser plus loin la curiosité, de se les tenter ses vacances sur la presqu'île, bien que très éloignées de mes habitudes intello-arty.





l a   p r o c h a i n e   f o i s 
à voir au Cap Ferret 

- la vue sur la Dune du Pilat
- le banc d'Arguin
- le village de l'herbe
- la chapelle de la villa algérienne
- les villages ostréiculteurs
- les prés salés
- Arès, le seul ovniport de France






conclusion


Je m'attendais pas du tout à tomber sous le charme du bassin d'Arcachon. N'étant pas intéressée par tout ce qui fait sa réputation (les huitres, le sport, les endroits "in"), je m'attendais à m'ennuyer ferme, simplement contente de profiter des lumières de l'Atlantique. Et pourtant non, le Bassin d'Arcachon offre bien plus que les grandes lignes qu'on lui connait et mérite vraiment qu'on s'y attarde : de par la diversité de ses aspects, je retiens qu'il est l'un de ces lieux qui sans doute plaira à toutes sortes de gens, aux centres d'intérêt variés.

La Dune du Pilat fut un très inattendu coup de coeur, le contraste offert par la ville d'Arcachon a su me séduire, et même l'ambiance pourtant si décriée du Cap Ferret m'a donné envie de revenir y consacrer un été entier, un de ces jours.



De vrais guides utiles pour le Cap Ferret :

Les adresses instagrammable du Cap Ferret  helloblogzine
Visiter le Cap Ferret à vélo  la marinière en voyage  
Nos coup de coeur du Cap Ferret  carnetdetipiment  
Une balade dans le bassin d'Arcachon  manayin



                


Et puis
L I R E   L E S   A R T I C L E S   C O N N E X E S  



http://www.hellocoton.fr/to/2NcJa#http://blog.thalasseo.com/les-4-saisons-darcachon/

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