3 (bonnes) séries aux ambiances automnales à savourer sous un plaid

10 nov. 2021



SWEET TOOTH,

une saison, 8 épisodes, 

la plus touchante

Netflix


Le pitch : Un virus survenu de nullepart. Pandémie, contaminations : grand effondrement de nos sociétés contemporaines. Et cerise sur le gâteau, une mutation génétique : désormais la plupart des enfants qui naissent, naissent à moitié animal. Ils sont ce qu'on appelle les hybrides et sont traqués, tenus responsables de l'arrivée de ce virus. Dans ce contexte, un père amène son fils, Gus, hybride à moitié cerf, vivre paisiblement dans la forêt, en auto-suffisance, loin du chaos des hommes. Gus grandit à l'abri de tout, avec l'interdiction formelle de franchir la clôture. Il ignore qu'en dehors des limites de la forêt, le monde lui serait hostile. Mais peut-on se soustraire plus d'une décennie à la dure loi des hommes ? 


Une joli découverte que cette petite série dystopique, qui en plus de faire réfléchir, fait la part belle à l'image. Ces grandes contrées américaines, beauté des paysages et merveilleux de cette forêt protectrice, ces êtres hybrides, à mi chemin entre l'homme et l'animal, cette esthétique apocalyptique d'un monde d'après. Et puis surtout Gus, ce sublime petit être mi-homme mi-cerf, plus vrai que nature et parfaitement crédible dans le paysage mental de ces soirées passées en sa compagnie. J'ai été extrêmement surprise d'apprendre que la série Sweet Tooth était l'adaptation d'un comics DC, tant elle n'en portait pas la moindre couleur. Mais que les haters se rassurent : il n'y a pas le moindre gramme de délire de super-héros dans cette histoire franchement touchante, qui invite à la réflexion sur la vie biologique, la notion de foyer et la place de l'homme et de l'animal au sein de la nature. 





ONLY MURDERS IN THE BUILDING,

une saison, 10 épisodes, 

la plus inattendue

Disney Plus


Le pitch : L'Arconia, un riche bâtiment new-yorkais où vivent Charles, Oliver et Mabel, issus d'une tranche plutôt aisée de la population. Ils sont voisins mais n'ont jamais eu l'occasion de se parler, excepté un beau jour dans l'ascenseur. Ce même jour où un meurtre fait rage dans le bâtiment. Il se trouve qu'ils sont les derniers à avoir vu la victime vivante. Dans l'ascenseur ce jour-même. Il se trouve aussi qu'ils se découvrent une passion commune pour les podcasts d'affaires criminelles, et qu'en tant que fidèles auditeurs du genre, ils décèlent rapidement quelques incohérences dans le travail de la police, au point de s'unir pour tenter de résoudre l'affaire par eux-même... et de la médiatiser en créant eux-même leur propre podcast ! 


Typiquement le genre de séries que j'aurais eu tendance à fuir, mais ses nombreuses éloges m'ont rendue curieuse et je n'ai pas été déçue du voyage. Je me rends compte que Selena Gomez sait bien choisir ses productions, finalement, et que son nom mérite de l'attention. Bien rythmée, la série Only murders in the building s'apprécie sous un plaid en ces journées raccourcies, et si les fans de New York et des séries américaines seront très réceptifs à l'univers et à l'humour so american, les profanes (comme moi) auront plaisir à se laisser emporter le long de cette courte série aussi fraiche qu'atypique. Idéal pour l'automne, grâce à son décor à l‘écran et sa thématique murder party.

  




LOCKE & KEY 

deux saisons, 2x 10 épisodes, 

la plus horrifique

Netflix


Le pitch : La famille Locke déménage de Seattle. Pour fuir les nombreux souvenirs heureux qui les hantent, maintenant que leur père est mort dans d'étranges circonstances. Ils s'installent de l'autre côté du pays, dans cette maison où le père a grandit, un vieux manoir à l'étrange nom de Key House. Si l'atmosphère est très différente dans cette nouvelle ville et le temps d'adaptation difficile, c'est avant tout cette maison qui inquiète. On y entend des chuchotements. Qui semblent provenir de clés. Elles sont nombreuses et paraissent toutes détenir un pouvoir. Et tandis que Tyler, 17 ans Kinsey, 15 ans et Bode, 11 ans s'amusent à explorer ces nouvelles possibilités, un echo maléfique lance un appel depuis les profondeurs du puits. 


Adapté d'un roman graphique de Joe Hill, le fils de Stephen King, c'est toute une plongée dans un univers envoutant qui nous attend. A mi-chemin entre fantastique et horrifique, on est vite happés et clairement tenus en haleine par l'histoire et la magie des clés. Si les personnages sont vraiment attachants et les acteurs très bons dans leurs interprétations, la beauté de la photographie est un plus indéniable, tandis que les quelques effets spéciaux sont de qualité cinématographique. Mais Locke & Key c'est avant tout une ambiance, aussi inquiétante que fascinante, qui nous emporte et qu'on prend vraiment plaisir à retrouver d'une saison à l'autre. Un rendez-vous à ne pas manquer, et tant de mercis à la famille King pour réussir à nous faire vibrer comme ça. Si ces deux ingrédients sont présents chez les deux auteurs, je trouve que Stephen aime à nous emmener du côté horrifique, tandis que Joe nous tire plus du côté fantastique et moi personnellement, j'aime beaucoup ce calibre-là : une touche d'horrifique pour deux touches de fantastique. Way to go Joe Hill ! 



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